DES PAGES...
Le temps se détend
Tout comme un vieil élastique
L'amour est distant
L'as de coeur est as de pique
La nouvelle donne
Plie sous un faux compromis
L'amour fou va bafouer l'ami
Oh ! Oui...
Le temps méprisant
Altier se croit tout permis
Se joue des élans
Du coeur et reste impuni
Les ans s'affolent
Et l'on souffle des bougies
Sans savoir quand tout sera fini
Oh ! Oui...
Des pages... à tourner
des âges... à douter
Qui peut dire où commence
Et se finit l'innocence
Des pages... à brûler
De rage, déchirer
La dédicace humaine
Saigne lors de messes malsaines...
Le temps feint l'urgent
Fait la course contre lui-même
Sait-il pour autant
Qu'il ennuie de sa rengaine
Des légions d'hommes
Qui n'ont pas assez d'une vie
Pour déchiffrer leur propre alchimie
Oh ! oui...
Le temps se suspend
Parfois dans l'imaginaire
Puis il nous reprend
Nos rêves avec ses grands airs
Rien ne console
L'artiste aux oeuvres avilies
Par les temps d'une époque ennemie
Oh ! Oui...
Des pages... à tourner
D'images oubliées
Des corps abandonnés
Echinés par les années
Des pages... raturées
De plaies suturées
Qui peut dire haut et fort
Que le temps mène à la mort ! ...
Des pages... à tourner
La rage ravalée
Qui peut dire sans remord
Que le temps mène à la mort.../...