A vous dirais-je maman, Qu'il fut long, ce vil tourment ! Ce n'était pas la confiture Qui me délavait la figure... Ce n'était là, que mon sang Qui débordait de mes dents ! Mais par le trou d'une serrure, On ne voit que ce qui rassure ! A tous les enfants...
Le miroir s'est brisé ! Plus de reflet... Le mal est fait... Le temps nous a volé Ce semblant de fraternité... Je reste seul, abandonné, Sans mon Autre à qui j'ai joué Le frère avide d'identité... Un fantasme à la vérité ! La magie s'est enfuie... Plus...
Mimer l'impasse Des mains, du corps... Claquer des doigts ! Trouver ma place Dans ce décor Trop grand pour moi... Les ondes monocordes, D'un léger voile, m'emballent... Longues voix de discordes Qui m'invitent au dédale... La musique adoucit Tous les...
Le coeur lourd, sis au bord du vide, J'appelle en moi, les souvenirs... Mes vieux démons patients, placides Attendent un réveil, un soupir... Sur le prie-Dieu, mon être expire... J'ai aujourd'hui, un mauvais rôle ! Absent de vos pensées, c'est dire Que...
Le point zéro à l'infini, C'est les matins de toute une vie... C'est un enfant qui prend la route, Le coeur battant et sans nul doute... Au point zéro à l'infini, J'étais confiant, malheur à qui Ne se méfie de l'impromptu : Mal bien acquis, vertu perdue......
Tomber de ma vie Comme soudain de mon lit ! Quand le grand tourment S'apprend à travers chants... Je rêve debout, Deviens l'allié des fous... Et j'attends serein Le coup fatal au sein... Si le mal est dit, Moi, le mauvais d'esprit Me laisserai prendre...
Quand de mes jours sans envie, Je m'évade dans les gravures De mes pensées qui défient Les souvenirs sous-vêture... Des images pieuses en dépit De mon chagrin d'anathème... Là, au hasard, je déplie Une estampe de Ravenne... De basiliques en mausolées,...
Un dernier verre, Je sens mon coeur faillir... Lourde atmosphère, Qu'essayes-tu de me dire Dans le travers des mots en l'air... Drôle de sourire ! Mes yeux cherchent un repère... Je veux m'enfuir, Mais je sens dans ma chair Comme un désir de te séduire......
Comme un aveu dissimulé Dans une plainte de mourant, Je reste seul, à contempler Au pied de ton lit de ciment, Un chrysanthème presque fané... Et tristement, sur le présent, Dépose une larme comme un courrier : La confidence d'un coeur absent... Comme...
Fais silence Autour de toi... Ne lève jamais le voile Sur l'animal... D'une enfance, Imagine-toi... Le secret silencieux De tes jeux... Tes absences Les laisseront coi... Tous ces faiseurs d'histoires Te font veiller trop tard... La méfiance: Peur des...
Tes yeux mi-clos sont d'un bleu pâle... Ton regard toujours en partance Semble décrocher les étoiles : Les pléiades illuminent les stances... Birdy, mauvais oiseau de nuit ! Que cherches-tu loin de Paris ? Ton âme saigne le long des docks Parmi les marins...
Quand la nuit, je m'ennuie... Mes doigts jouent les explorateurs : Dans mes plaies, j'introduis Une pointe agile et pleine d'ardeur ! Chaque pièce de mon corps Est visitée... De mon boudoir A ma précieuse alcôve Aux cloisons lisses et sans armoire......
Il me bat, me renverse L'esprit le long du corps... Si j'osais l'hardiesse, Je tenterais la mort.. Mais vrai! "Je est un autre"... C'est l'une de ses folies ! Et s'il faut qu'il me sauve, Je serai là pour lui... Dérèglement des sens ! La "formule" me...
La maison d'autrefois n'est plus... Est-ce bien la pierre qu'on a vendue ? Les vieux souvenirs sont des ruines, Haies meurtries par les égoïnes... Rêver la saison révolue... Ai-je bien eu ce que j'ai voulu ? Tous mes incessants "faux départs" N'ont pas...
Un opéra pour l'âme, De l'opium pour le corps... Un récit pour l'esprit, De l'amour pour le coeur... J'ai sculpté dans mes larmes Un tout autre décor... Où rien n'est défini : De l'abstrait en douceur... Le voyage intérieur Est des plus édifiants ! Passer...
Dans l'obscurité d'un boudoir, Une âme folâtre à la bougie ! Ce va-et-vient dans les entrailles, M'illumine et me réjouit... L'infâme infant s'abîme et ruine Un long cierge au fond de son siège... Dans mon lacis, la cire se signe Et je saigne... En moi,...
Ma chambre est un ancien musée Où mes amours sont exposés, Tels des vieux tableaux délavés Par l'eau de sel que j'ai versé... J'ai du vide en bouteille... Mes amours sont pareils Aux années de silence, A l'oubli, à l'absence... J'ai déchiré ma chair A...
L'hiver a recouvert Les arbres et les champs... Les cieux me semblent ouverts Sous mes yeux innocents... Le froid me prend les mains Et me fait tournoyer... Ce ballet musicien M'enchante et fait rêver... ... L'enfant au fond de moi... Un faon libre est...
Tu me tournes le dos Dans ce lit bien trop grand... Ma main effleure ta peau : Que mon désir est lent ! J'entends ton souffle court... Est-ce ton corps qui s'endort ? En moi, bat le tambour ! Mon coeur va prendre essor... Tu me tournes le dos... Sais-tu...
Tim est mort ! Mort ! Le petit prince... Il essore Sur la corde à linge... Et son corps, Tenu par les pinces, Prie l'essor... Son souffle est syrinx... Des anges et des bulles Tournent autour en vautours ! Près de sa bouche, l'écume Affleure... Fin du...
Comme c'est beau, immense et blanc ! Doux, l'asile d'où je m'exile... Pour un temps mes lourds printemps Seront des hivers tranquilles... Comme c'est haut, ces rires d'enfants ! Si claires sont les voix des anges... Loin de vos chants d'olifants, Je m'inspire...
Quand je pense à Mamie Louise, J'ai un collier de perles d'eau... Là, sous les yeux, comme un ruisseau... Son ombre vole et s'éternise Sur la sculpture de mes sanglots, Santons émergeant d'un tombeaux... J'ai dans le coeur, comme un vertige, Quand sonne...
Petit Thomas dit Qu'il est des nuits Où le loup sort du bois, Qu'il chemine pas à pas Jusqu'à son lit... Puis, Sans faire de bruit, lui Fait un noeud à son drap Et lui parle tout bas : Des mots interdits... Motus! ... Les mots dits ! Tom mouille son pyjama...
J'ai laissé couler des larmes Sur mon pupitre, un beau matin... Quand j'ai pris conscience que mon âme Serait souillée dans son écrin... Mon triste coeur s'est entiché D'un ange blond épicurien... Aux heures d'étude, de doux billets Viennent embaumer...
Si l'éraste enlace l'éromène C'est pour lui dire: "Tu vois, je règne ! De toi, je jouis de la fleur D'amour... Si douce est ta candeur !" Et tant qu'Eromène enlumine L'océan d'idées de l'éraste, Les vilaines choses ornées d'épines Feront des plaies à...
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